| Paper authors | Glenda SANTANA DE ANDRADE |
| In panel on | Borders and Subjectivities: Imagination, bodies, and political experiences |
| Paper presenter(s) will be presenting |
In-Person / |
Depuis 2011, environ 5,6 millions de personnes ont dû quitter le territoire syrien. Elles ont cherché refuge dans plusieurs pays, notamment la Turquie et la Jordanie. Rien qu'en Turquie, 3,6 millions de Syriens sont enregistrés auprès du gouvernement (HCR, 2021). En Jordanie, il y a plus de 663 000 réfugiés syriens enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR, 2021). Bien que les femmes représentent environ la moitié des personnes traversant les frontières avec la Turquie (46,2%) (UNHCR, 2021) et la Jordanie (50%) (UNHCR, 2021), les études sur les femmes syriennes franchissant ces frontières restent limitées. Cette contribution étudie les expériences des femmes traversant ces frontières, qui sont modulées par des relations particulières de race, de classe et de genre. Bien que l'ordre du contrôle persiste et que de nouveaux services de renseignement soient constamment installés dans ces zones, différents acteurs jouent, résistent, vivent ces frontières de manières plus inattendues. Dans ces contextes, ces espaces deviennent des paysages où les acteurs en lutte proclament leur existence, résistent et persistent tout en luttant simultanément contre la violence. Comme les lieux de la frontière n'existent qu'à travers les expériences de ceux qui interagissent avec elle, cette étude s'appuie sur une série d'entretiens semi-directifs menés avec des Syriens en Turquie et en Jordanie. Cette méthodologie est complétée par une approche plus anthropologique/ethnologique.
(EN)
Crossing Borders : experiences of Syrian woman fleeing into Turkey and Jordan
Since 2011, 5.6 million people have been forced outside Syria's borders due to conflict. The vast majority sought refuge in neighbouring Turkey and Jordan (UNHCR, 2021). In Turkey alone, there are 3.6 million Syrians registered with the Government (UNHCR, 2021). In Jordan, there are more than 663,000 Syrian refugees registered with the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR, 2021). Although women make up around half of those crossing the borders both with Turkey (46,2%) (UNHCR, 2021) and Jordan (50%) (UNHCR, 2021) in the search of refuge, the literature on the Syrian displacement focusing on women remains limited. This chapter investigates the experiences of women while crossing these borders, that are modulated by particular relations of race, class and gender. Although the order of the control persists and new intelligence services are constantly installed, different actors play, resist, experience these borders in more unexpected ways. Within these contexts, these spaces become landscapes where actors in struggle proclaim their existence, resist and persist while simultaneously fighting violence. As the places of the border exist only through the experiences of those who interact with it, this study is based on a series of semi-structured interviews conducted with Syrians in Turkey and Jordan. This methodology is complemented with a more anthropological / ethnological approach.